Vers la création sonore
- mascaroline
- 27 mars 2019
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 23 mars 2020
Après toutes ces séances d’écoutes, nous sommes maintenant impatients de créer des sons ensemble qui iront dans la cabane !
Pour rendre l’installation ludique et attirer la curiosité, j’ai depuis le début envie de mettre quelques capteurs dans la cabane, que les spectateurs devront actionner pour déclencher les sons.
Le climat et la météo étant globalement au centre de toutes nos réflexions sur le milieu et pratiques de montagne, j’envisage donc de détourner un baromètre pour qu’il déclenche des sons. L’aiguille d’un baromètre oscillant généralement entre 5 états (Tempête, Pluie, Variable, Beau, Très Sec), je propose aux enfants de créer 5 sons qui renverront non pas à cette météo mais aux 5 catégories de documentaires sonores que j’ai commencé à créer. A savoir, ceux qui ont un rapport avec :
- L’air
- L’eau
- Le rocher
- La terre - verdure
- L’humain.
Sans le faire exprès, je venais presque de recréer les cinq éléments (remplacer humain par feu, et on y est!). Comme quoi, qui dit sensibilisation à l’environnement montagnard, dis sans doute, retour à l’essence même de ce qui le compose…
Nous avons donc divisé et reparti la classe en cinq groupes pour réaliser ces cinq petits sons dont voici le cahier des charges :
- Éveiller la curiosité
- Évoquer la catégorie
- Durée maximum dix secondes
- Si possible, éviter de trop ressentir l’objet avec lequel on a produit le son : c’est la texture sonore obtenue qui compte, pas la source !
J’avais ramené quelques objets : graviers, pierres, bassine, vieux journaux, poches en papier recyclé, brindilles sèches, bout de guirlande de Noël … en plus de ce qu’il y a déjà à l’école. Nous commencions par une petite discussion sur le thème choisi ; Qu’est-ce que ça leur évoque ? Est-ce qu’ils entendent déjà un son pour ce thème ? etc. Puis nous manipulions, testions les objets pour entendre quels sons ils pouvaient nous offrir. Rapidement, nous constations l’importance de la qualité du geste pour faire sonner l’objet. Faut-il manipuler doucement, rapidement, fort, léger, de manière continue ou non ? Car oui, c’est l’intention donnée dès la prise de son qui va rendre cette matière exploitable ou non.
Silence.
On fait la statue.
Moteur,
Ça tourne !
Chacun leur tour, les élèves ont enregistré le(s) son(s) qu’ils avaient trouvé(s) et qui allaient constituer l’objet sonore final une fois agencés et mixés.
Je leur montrai comment un son pouvait devenir intéressant si on ne gardait peut être que le grave ou peut être faut il lui rajouter une réverbération…? Nous expérimentions, cherchions, ré-enregistrions s’il nous manquait de la matière pour arriver à un son à présenter à la fin.
D’une manière générale, j’ai noté une grande qualité dans les propositions faites par les enfants. Certains d’entre eux (plus réservés habituellement) m’ont surprise avec des propositions très pertinentes, fines et justes ! Aussi, mis à part deux ou trois élèves un peu plus turbulents, tous étaient aussi très rigoureux quant à la qualité de l’enregistrement que nous allions faire : faire silence avant, pendant et après ( ! ), trouver la bonne distance par rapport au micro, respecter le passage de son camarade. Merci à vous !
Voilà qui est fait, il ne reste plus qu’à programmer le baromètre pour qu’il déclenche des petites mises en bouche. (Et ça, c’est tout de même un bon petit bout qui m’attend…! )
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